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L’ancien Ministre de l’intérieur sous Martelly, Le Docteur Ariel Henry, nouveau Premier ministre de Jovenel Moïse

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L’ancien Ministre de l’intérieur sous Martelly, Le Docteur Ariel Henry, nouveau Premier ministre de Jovenel Moïse.

Dans un tweet, Moïse a désigné ce lundi 5 juin, Ariel Henry comme nouveau Premier ministre. Ce dernier aura pour mission de former un gouvernement ouvert capable de résoudre le problème criant de l’insécurité, et soutenir le Conseil Électoral pour la réalisation des élections générales et du référendum.

 

Ariel Henry est le septième premier ministre de Jovenel Moïse précédé de Claude Joseph (intérim), de Joseph Jouthe, de Jean-Michel Lapin (intérim), de Jean-Henry Céant, de Jack Guy Lafontant
, et de Enex Jean-Charles. L’annonce du président n’était une surprise pour personne. L’information avait fuité et le nom du neurochirurgien traînait sur les réseaux sociaux durant tout le week-end. Toutefois M. Henry n’est pas un ovni dans le paysage politique haïtien. L’année dernière, alors qu’Haïti faisait face à une nouvelle menace avec la pandémie de COVID-19, Moïse a nommé Henry dans un groupe scientifique pour conseiller le gouvernement sur la manière de réagir.

Un résumé du parcours politique du Dr. Ariel Henry.

Le Père de Ariel , le pasteur Elie S. Henry, était un ancien de l’Église adventiste du septième jour avant sa mort en 2015 à l’âge de 89 ans. Son frère, le pasteur Élie Henry, président de l’Église adventiste du septième jour en Inter-Amérique, a fait la une des journaux en décembre , lorsque lui et sa fille Irma, sont devenus les victimes du fléau des enlèvements en Haïti après avoir disparu le 24 décembre 2020. Ils ont été libérés sains et saufs quatre jours plus tard.

Henry, qui a une formation en santé publique et forme de futurs médecins, est apparu pour la première fois sur la scène politique au début des années 2000 en tant que figure de proue du mouvement d’opposition Convergence Démocratique luttant pour forcer le président de l’époque Jean-Bertrand Aristide à quitter le pouvoir. En 2015, alors que des manifestants antigouvernementaux, sont descendus dans la rue exigeant la démission de Martelly, Henry faisait partie des personnalités de l’opposition sollicitées pour rejoindre un nouveau gouvernement né d’un accord politique avec certains membres de l’opposition. Il a été invité à rejoindre le nouveau cabinet en tant que ministre de l’Intérieur, sous la direction d’un autre Premier ministre de facto, Evens Paul. Mais , alors que le premier tour des élections législatives du 9 août 2015 a été entaché de violences, le chef du parti d’Henry a exigé sa démission.

Lorsque le tremblement de terre catastrophique de 2010 a frappé le pays, Henry a été parmi les premiers intervenants sur les lieux, rassemblant les juges de paix pour tenter d’identifier les victimes. Dix mois plus tard, Henry a pris la tête de la riposte d’Haïti à l’épidémie de choléra après que les soldats népalais des Nations Unies avaient contaminé les affluents de la rivière dans la vallée de l’Artibonite. Après l’arrivée au pouvoir de Préval en 2006, Henry a été l’un des premiers partisans au milieu du profond scepticisme de l’opposition quant au fait que l’ancien agronome n’était pas digne de confiance et qu’il destituerait le parlement afin de gouverner par décret. Mais Henry a ensuite rejoint le cabinet Préval en tant que directeur général du ministère de la Santé.

En 2004, alors qu’Haïti a éclaté dans une spirale de violence avec des gangs, Henry était parmi les dirigeants à la recherche d’un consensus pour un gouvernement de transition et de nouvelles élections. Il est ensuite devenu l’un des sept membres du « conseil des sages » soutenu par les États-Unis qui a choisi le nouveau gouvernement de transition d’Haïti.

Il n’y a pas de parlement depuis janvier 2020, et Moïse, statuant par décret, n’a pas cherché d’accord politique pour procéder à la nomination. La manière de facto dont Henry a obtenu le poste pourrait ne pas aider à atténuer la crise politique et constitutionnelle de plus en plus volatile en Haïti. Le kidnapping, les luttes de gangs pour le territoire et l’argent ont forcé le déplacement de milliers d’Haïtiens de certains quartiers. Un rapport récent partagé avec un groupe de désarmement travaillant avec les Nations Unies a déclaré que dans la seule région métropolitaine de Port-au-Prince, il y a 162 gangs criminels avec 3 000 membres. « Est-ce que ce nouveau Premier ministre va changer la donne ? Peut-il exercer son leadership dans un État capturé ? A-t-il le poids politique pour jouer le rôle d’un intermédiaire neutre ?
Est-il l’homme du moment pour s’attaquer aux intérêts nationaux vitaux menacés ? Un avenir très proche nous apportera la réponse à chacune de ces questions, car de toutes façons il ne reste que quelques mois avant la fin du mandat présidentiel.

 

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