Assassinat de Jovenel Moïse : Les mercenaires ont prétendu être des agents de la Drug Enforcement Administration (DEA)

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Assassinat de Jovenel Moïse : Les mercenaires ont prétendu être des agents de la Drug Enforcement Administration (DEA).

Les voisins de la familles présidentielle temoins auriculaires de l’attaque raconquent: “Les assaillants ont prétendu être des agents de la Drug Enforcement Administration des États-Unis… On a entendu une personne avec un accent américain dire en anglais sur un haut-parleur : « opération DEA. Tout le monde se retire. Opération DEA. Tout le monde recule, démissionne”.

Les habitants rapportent avoir entendu des obus puissants tirés avec précision et vu des hommes vêtus de noir courir dans les quartiers. Des rapports des policiers sur place font également état d’une grenade qui a explosé et des drones utilisés. Au environ de 1h du matin, ce mercredi, le président haïtien Jovenel Moïse a été « mortellement blessé » et son épouse a été touchée dans leur résidence privée à Petion-Ville dans la zone de Pèlerin, a déclaré le Premier ministre du pays, Claude Joseph. Dans une déclaration du bureau du Premier ministre, il a ajouté que certains des assaillants non identifiés parlaient espagnol, « C’étaient des mercenaires », a déclaré le haut responsable du gouvernement haïtien. Par ailleurs des sources ont déclaré que l’un des assaillants, parlait anglais avec un accent américain.

L’attaque s’est produite un jour après que Moïse a nommé un nouveau Premier ministre, Ariel Henry, pour prendre la tête du gouvernement et préparer le pays aux élections les deux prochains mois, pour élire un président, un nouveau parlement et des représentants du gouvernement local. Moïse est entré en fonction en 2017 et régnait par décret depuis janvier 2020.

La mort du président plongera Haïti encore plus dans le désarroi. Moïse avait fait face à des protestations croissantes contre sa gouvernance au milieu d’une crise politique et constitutionnelle qui s’aggravait, des questions sur sa légitimité et des accusations selon lesquelles il aurait utilisé des gangs armés pour rester au pouvoir. Dans sa déclaration, Joseph a condamné ce qu’il a décrit comme un « acte odieux, inhumain et barbare » et a convoqué une réunion spéciale de sécurité. Il a appelé la population à rester calme. « La situation sécuritaire dans le pays est sous le contrôle de la Police nationale haïtienne et des Forces armées haïtiennes », indique le communiqué de la primature.