Les corps sans vie découverts dans le centre carcéral de Petit Goâve sont des prisonniers qui meurent de faim.
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Les corps sans vie découverts dans le centre carcéral de Petit Goâve sont des prisonniers qui meurent de faim.
Une situation qui n’est pas nouvelle, cela pourrait devenir un fait courant. En Haïti les prisons sont des mouroirs. La scène se passe à Petit-Goâve. Les images sont choquantes, mais pourtant sont bien réèlles, six jeunes hommes sont étendus sur un carlage blanc, on y voit seulement la peau et les os, des corps sans vie, certains ayant les yeux ouverts n’ayant même plus la force de les fermer au moment du décès,ils sont morts de maltraitance et de malnutrition.
Le sort des prisonniers est scellé, car la situation actuelle affecte dangereusement les plus vulnérables. Pour les malades, les livraisons de médicaments et de fournitures médicales sont interrompues ces derniers jours. Des vies sont perdues parce que les hôpitaux n’ont pas accès au carburant. La semaine dernière, L’ONU avait averti que des femmes enceintes, des nouveau-nés, des enfants, des personnes blessées et atteintes de maladies mortelles ne seraient pas épargnés en raison des pénuries de carburant. L’assistance médicale qui manquait déjà dans le pays, est maintenant totalement indisponible dans de nombreux hôpitaux. Selon certaines associations et organisations de personnels de santé, l’approvisionnement en carburant du pays s’épuise, ce qui empêche de nombreux agents de santé de travailler. Autant dire que des personnes enfermées jours et nuits, dépendantes totalement du bon vouloir de l’État, allaient être durement touchées.
Faute de ressources ,les détenus manquent de soins, de services médicaux, d’eau potable, même de nourriture, en fait ils manquent de tout.
Est-ce que qu’il n’y a que des malfrats en prison?
L’une des principales causes qui accroissent le nombre d’homme en prison est l’utilisation excessive de la détention préventive prolongée. Soulignons qu’en juin 2021, un rapport du Human right watch révélait que plus de 82 % des prisonniers n’avaient pas été jugés. “Souvent ils sont subjectivement gardés même au-delà d’un an sans apparaître devant un juge“, lit-on dans le rapport.
Ce 2 Août, Le Premier ministre Dr Ariel Henry s’était penché sur le sort de la population carcérale, Dr. Ariel Henry avait organisé une importante réunion de travail autour de la problématique de la malnutrition dans les lieux de détention, des “instructions formelles étaient passées aux différentes instances concernées pour que des décisions immédiates soient prises en vue de pallier ce problème qui fait fi du respect des droits élémentaires de la personne humaine“, lisait-on dans un tweet du Premier ministre. Nous attendons encore des rapports sur les actions concrètes derrières ces instructions.
En attendant, les fils du peuple dont certains d’entre eux sans procès, meurent de faim derrière les barreaux.
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Hemerson Maurissaint
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