Guy Philippe : pour quelle cause ?

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Guy Philippe : pour quelle cause ?

Genèse d’un dangereux dualisme, signe avant-coureur d’un chaos planifié avec l’aide d’un criminel doublé d’un psychopathe.

Si Izo, Ti Lapli, Jeff, Vitelhomme, des criminels notoires mènent leurs activités illicites et illégales en évitant de se donner en spectacle, Guy Philippe par contre, ce tueur à gage, défient toutes les règles en se pavanant à la tête d’un groupe d’hommes armés comme en 2004.

Qui le finance cette fois-ci et à quelles fins?

En Haïti depuis toujours, la tendance veut qu’on déteste un homme, un groupe ou un secteur, à défaut de poser les vrais problèmes autour d’une table de négociation et trouver les réponses adéquates.

En ce moment, selon les mêmes mafiosi, le problème d’Haïti porte un nom: Ariel Henry, l’actuel premier ministre. Et comme toujours, ces mêmes pêcheurs en eaux troubles qui vivent de l’informel, de la contrebande, la contrefaçon, de racket utilisent les mêmes stratégies pour parvenir à leurs fins: le Pouvoir à tout prix.

Les efforts des Femmes et Hommes de bonne volonté, des citoyennes et citoyens engagés, victimes de trahison, de coups bas, de méchanceté sont noyés dans cette folie qui détruit tout et efface tout sentiment d’appartenance, tout nationalisme, tout respect des principes, bref tout bon sens.

Cette soif de pouvoir enlève toute logique, elle rend fou et fait accepter n’importe qui, n’importe quoi. La réticence, la dureté de nos coeurs, la recherche effrénée des intérêts mesquins nous déshumanise. Le spectacle des cadavres dans les rues, de ce pays en chute libre, de cette société en lambeaux, ne nous émeut pas; au contraire nous participons à l’horreur en vendant notre à âme au diable.

Tous les criminels, les psychopathes, les tueurs à gages sont nos alliés pour combattre nos ennemis, même si pour cela la république doit se réduire en cendre. Qu’importent les violations, nous nous cachons derrière la barbarie en oubliant le passé et ses souffrances pour acclamer n’importe quel “Boucher, n’importe quel psychopathe déguisé en sacrificateur.

Cette fois-ci qui d’autres vont être sacrifiés, combien seront-ils?

Les vestiges des bâtiments incendiés fument encore, les familles des innocents assassinés pleurent toujours, les pertes sont énormes et la mémoire n’oublient jamais.

Cette fois-ci, qui finance et à quelles fins?

L’international, les hommes d’affaires, la société civile déguisée, les politiques…?

Les dollars pleuvaient pour alimenter l’horreur, pour nourrir le chaos, pour empêcher l’histoire de se souvenir des prouesses, des promesses d’une nation fière qui a condamné l’esclavage, mis les colons aux bans des accusés pour répondre de leurs crimes. Si nous arrivons à ce carrefour crucial de notre vie de peuple ou notre seul choix n’est autre que la criminalité, notre seul et unique espoir réside dans l’histoire planifiée; celle que nous devrions raconter, vendre à nos enfants, car celle que nous écrivons aujourd’hui, avec son non sens, détournera à coup sûr le regard de cette boucherie.

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