Opinion: On comprend pourquoi l’Église catholique est de plus en plus faible en Haïti

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On comprend pourquoi l’Église catholique est de plus en plus faible en Haïti.

La Conférence des Évêques catholiques a sorti une note le 8 février sur la situation actuelle du pays qui n’a surpris personne. Depuis près de 40 ans, les catholiques ont toujours guetté la moindre brèche pour s’engouffrer et faire semblant d’être du côté du « peuple », un peuple de moins en moins naïf qui a déserté cette confession qui a toujours représenté ce qu’il y a de plus abject dans la société et cela depuis la colonisation.

Sans perdre de temps à parler des différentes positions de l’église catholique ces dernières années, nous évoquerons celles prises sous Jovenel Moise. On se rappelle cette marche où des rombières, des culs serrés, des personnes qui peinent à sortir du placard, défilaient avec des pancartes aussi ridicules qu’elles.

Le harcèlement du Président Moïse auquel l’église catholique, à son plus haut niveau de représentation, a participé avec un porte-parole suspect, comme le sont en général les prêtres, qui écumait les radios pour demander le départ du Président et en creux son assassinat, témoigne de la faillite morale de cette institution.

Il s’en faudrait de peu qu’elle apporte un soutien à haute voix au trafiquant de drogue Guy Philippe, comme en 2004 contre le President Aristide. Ce serai très peu pour ces intrigants.

Chacun connait une histoire sur les 10 évêques qui ont signé cette note. Scabreuse. Dégoutante. Infâme. En un mot catholique. Si la nomination du cardinal, celui qui siège aux Cayes, avait suscité un certain intérêt dans la population, elle a vite été ensevelie dans les mémoires après ses déclarations méprisantes contre le vodou qui avaient choqué même le plus pauvre des paysans qui nourrit ses loas en cachette.

Aujourd’hui dans notre pays, il a n’y a pas de fierté à être catholique. C’est une église transparente, opportuniste, éclaboussée partout dans le monde par des scandales de pédophilie qui laisse le Vatican déboussolé et par une incapacité à se moderniser qui favorise la persistance de tous les vices.
Dans cette note, dix hommes aux cœurs noirs comme le péché, dix mâles, parlent au nom de Dieu. Une assemblée masculine, satisfaite, ringarde, à qui Dieu aurait donné l’autorisation de s’exprimer en son nom. Il ne manquait plus que ça dans le tableau de l’effondrement. N’était l’invocation de Notre-Dame du Perpétuel Secours à la fin, fait à dessein, on pourrait croire qu’il n’existe que la gent masculine.

J’étais catholique, servant de messe dans mon enfance, ma mère l’est encore. Mais je suis persuadé, aujourd’hui plus que jamais, qu’au moins en Haïti la confession catholique doit disparaitre. Dans le pays dont nous rêvons, les opportunistes, les hypocrites, les apôtres du vice n’auront pas leur place.

Marc Delince
Marseille, France